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La Chapelle

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La Chapelle des Vertus est une structure administrative centrale qui chapeaute et organise l’ensemble des chorales de vertus à travers les Cieux. D’elle partent les directives qui régulent la formation, la discipline et les missions confiées à chaque chorale. Elle veille à l’harmonisation des méthodes, à la diffusion des innovations thaumaturgiques, et au maintien des standards d’excellence qui font la réputation des vertus depuis des millénaires. 

Sous son autorité, les différentes chapelles spécialisées jouent un rôle essentiel dans la gestion du chœur :

  • La Chapelle Hypocras coordonne toutes les chorales soignantes, responsables des opérations médicales, du soutien thérapeutique et des interventions d’urgence sur le terrain.
  • La Chapelle Hermès supervise les chorales aidantes, chargées des opérations logistiques, du transport, de l’approvisionnement et de la mise en place des réseaux de communication et d’assistance.

Grâce à cette structure hiérarchisée et polyvalente, les vertus peuvent intervenir rapidement et efficacement, qu’il s’agisse d’une mission de secours dans une Séphira assiégée, d’une campagne de reconstruction ou d’une opération militaire de grande envergure.

Fonctions de la Chapelle des Vertus

En tant qu’institution centrale, la Chapelle des Vertus assume un rôle d’encadrement global sur l’ensemble des chorales du chœur. Elle ne se contente pas d’assurer la coordination de ses chapelles spécialisées : elle agit comme une véritable autorité administrative, normative et éthique au sein des Cieux.

Formation et transmission : La Chapelle supervise la formation initiale et continue des vertus. Elle définit les cursus, valide les compétences et veille à l’uniformisation des savoir-faire. Chaque chorale est tenue de respecter les standards pédagogiques fixés par la Chapelle, garantissant ainsi un haut niveau de professionnalisme et une cohérence entre royaumes.

Gestion des affectations : C’est la Chapelle qui organise l’envoi des vertus vers leurs missions, hôpitaux, campagnes militaires, opérations logistiques, programmes de reconstruction ou interventions d’urgence. Elle répartit les forces en fonction des besoins de la Création, en étroite concertation avec les autorités archangéliques.

Arbitrage et régulation : En cas de conflit entre chorales, ou de litige dans l’exercice de leurs fonctions, la Chapelle intervient comme arbitre. Ses décisions ont valeur de décret et s’imposent à tous. Elle fixe également les règles de conduite professionnelle et impose des sanctions en cas de manquement.

Normes et éthiques : Fidèle à l’héritage de Sandalphon, la Chapelle édicte des chartes déontologiques destinées à préserver la dignité des patients, la transparence logistique et la loyauté envers le Grand Dessein. Les serments prêtés par les vertus, qu’ils concernent le soin, la logistique ou la recherche, sont tous ratifiés par la Chapelle.

Partage des savoirs : La Chapelle centralise les découvertes, innovations et pratiques issues des chorales, qu’elle diffuse ensuite via des réseaux de documentation connectés au réseau EL. De cette manière, une innovation développée dans une chapelle locale peut rapidement être adoptée à l’échelle des Cieux.

Ainsi, la Chapelle des Vertus ne se contente pas de diriger : elle forme, protège, régule et harmonise, transformant la diversité des chorales en un chœur unifié, au service du Grand Dessein.

Organisation

L’instance dirigeante de la Chapelle

Au sommet de l’institution siège le Synode de Lumière, un conseil collégial qui reflète la philosophie de la Chapelle : rationalité, compassion, ordre et service. Ce synode regroupe douze Vertus-Majeures, élues parmi les chorales les plus prestigieuses, et confirmé·es par l’assentiment des dominations. Chacun·e incarne une facette de l’excellence vertuiste et dirige un département spécialisé.

Le Synode fonctionne sur le principe du consensus rationnel : chaque décision doit être débattue, étayée par des données et validée par un arbitrage éthique. Si aucun consensus n’émerge, la voix du Primus de Lumière, élu pour sept cycles, tranche.

Les Départements de la Chapelle

Chaque département reflète un aspect central de la mission des vertus :

Département d’Hypocras (Santé et Bien-Être)

Supervise les hôpitaux célestes, la médecine préventive et curative, ainsi que la recherche pharmaceutique et psychothérapeutique. Il incarne la miséricorde active, assurant qu’aucun éloha ne soit abandonné.

Département d’Hermès (Logistique et Organisation)

Dirige les chaînes d’approvisionnement, le transport interstellaire, la standardisation des flux et la gestion des crises. Sa devise est : « Sans route, pas de victoire. »

Département de Thaumaturgie Appliquée

Centralise la conception des filets, talismans, ondes curatives et sorts de soutien. Il fixe les normes de fabrication et d’usage, afin que chaque thaumaturgie soit fiable et éthique.

Département des Sciences et Connaissances

En lien étroit avec l’Institut, il administre la recherche fondamentale, collecte les données médicales et sociales, et assure la diffusion du savoir via le réseau EL.

Département de Discipline et d’Éthique

Organe d’arbitrage et de régulation. Il veille au respect des serments, tranche les conflits entre chorales et statue sur les cas de désertion ou de corruption. Sa devise : « Lumière sans pureté n’est qu’ombre. »

Département d’Administration et de Gouvernance

Dirige la formation des cadres, la gestion des ressources humaines et financières de la Chapelle. C’est la colonne vertébrale bureaucratique qui fait tourner l’institution.

Département de Stratégie et Coordination Militaire

Organise la collaboration avec la Milice céleste. Ses vertus planifient les déploiements médicaux et logistiques sur les fronts, préparant les armées à affronter les démons.

Département des Relations Inter-Chœurs

Assure les liens diplomatiques avec l’Ecclésia, la Vigie, l’Institut, les Ministères et les cours archangéliques. Il cherche à préserver l’autonomie de la Chapelle tout en entretenant des partenariats indispensables.

Une institution-reflet

Cette structuration illustre parfaitement la nature de la Chapelle : une symbiose de rationalité et de miséricorde, où chaque département incarne une vertu appliquée à grande échelle. Le Synode de Lumière, par sa collégialité et son exigence éthique, se veut un miroir des valeurs fondamentales : organisation, soin, rigueur et service de la Création.

Le système éducatif de la Chapelle

La Chapelle des Vertus se distingue par un système éducatif reconnu pour sa rigueur et sa souplesse. Héritage direct de Sandalphon, ce modèle vise à concilier méritocratie et orientation personnalisée. Chaque vertu est encouragée à explorer ses talents, à trouver sa voie et à cultiver un esprit d’excellence au service de la Création.

Un cursus fondé sur les sciences et la raison

La formation initiale des vertus repose sur un tronc commun exigeant, qui associe :

  • Mathématiques et logique, pour développer la précision intellectuelle et l’art de la démonstration ;
  • Linguistique et rhétorique, afin d’affiner l’expression, la communication et la capacité à manipuler le réseau EL ;
  • Thaumaturgie appliquée, incluant la conception de filets lumineux, de talismans, de soins énergétiques, mais aussi d’armes et de protections spirituelles ;
  • Médecine et biologie élohienne, qui approfondissent la connaissance du corps, de l’esprit et des pathologies des élohim ;
  • Administration et management, indispensables pour la coordination des chorales, la gestion des ressources et l’encadrement des missions de grande ampleur ;
  • Stratégie et tactique, avec un accent particulier sur la planification militaire, la gestion de crise et la logistique de guerre, essentielles dans le contexte permanent des invasions démoniaques.

Une pédagogie flexible

Contrairement à l’austérité souvent reprochée à l’Ecclésia, l’enseignement de la Chapelle se veut progressif et adaptable. Les élèves ne sont pas assignés trop tôt à une spécialisation : els explorent plusieurs disciplines, avant d’être orientés vers des filières plus précises en fonction de leurs aptitudes et aspirations.

Les vertus douées d’intuition empathique s’orientent vers Hypocras, où elles approfondissent la médecine, la psychothérapie et les arts du soin.

Les plus rationnelles et méthodiques rejoignent Hermès, pour se former aux logistiques, aux sciences de l’organisation et aux calculs de haute précision.

D’autres branches accueillent les vertus intéressées par la recherche, la diplomatie, l’administration ou même la stratégie militaire.

Des infrastructures de pointe

Les écoles de la Chapelle sont implantées dans des campus-lumières, vastes cités académiques suspendues dans le ciel. On y trouve :

  • des salles de simulation immersives, où les élèves s’exercent à la gestion de crises médicales ou logistiques ;
  • des laboratoires thaumaturgiques où sont testés de nouveaux sortilèges de soin, de renforcement ou de protection ;
  • des amphithéâtres connectés au réseau EL, permettant aux élèves de dialoguer en direct avec des maîtres de chapelles situés dans d’autres royaumes ;
  • des stades de stratégie, où sont rejouées des batailles réelles pour en tirer des leçons tactiques.

L’esprit méritocratique

Chaque élève est évalué non seulement sur ses connaissances théoriques, mais aussi sur ses capacités d’adaptation, son sens de l’éthique et sa contribution à la communauté. Les examens finaux, appelés les Ordalies de Lumière, consistent en une série d’épreuves pratiques où les vertus doivent prouver qu’elles savent :

  • soigner un patient,
  • organiser un convoi,
  • arbitrer un conflit,
  • gérer une situation d’urgence.

La réussite aux Ordalies détermine l’affectation initiale de la vertu, mais les passerelles restent ouvertes tout au long de sa carrière, garantissant une mobilité et une évolution permanente.

Ainsi, le système éducatif de la Chapelle incarne une philosophie : chaque vertu doit être un esprit complet, capable de raisonner, de soigner et d’organiser, avant d’être un spécialiste.

La vie étudiante à la Chapelle

Si l’enseignement de la Chapelle est réputé pour son exigence, la vie quotidienne de ses étudiants n’est pas seulement faite de cours et d’examens. Les vertus en formation vivent dans de véritables cités-écoles, microcosmes sociaux où s’entrelacent rituels, compétitions et solidarités.

Une vie rythmée par les rituels

Chaque journée débute par le Chant des Halos, une méditation collective où les élèves synchronisent leurs halos lumineux, créant une résonance qui stimule leur concentration. Des cérémonies hebdomadaires, comme la Veillée de Sandalphon, rappellent la vocation humaniste de leur chœur : servir la lumière en servant leurs semblables.

Compétitions et émulation

La Chapelle encourage une émulation saine par des tournois académiques.

Les joutes logistiques opposent des équipes d’étudiants chargées d’organiser un convoi ou une campagne de ravitaillement fictive, notées sur leur efficacité et leur créativité.

Les concours thaumaturgiques voient les élèves rivaliser dans l’invention de soins, talismans ou filets innovants.

Des simulations de crise militaire mettent en compétition les meilleures classes stratèges, dont les résultats sont parfois repris par la Milice pour ses propres exercices.

Ces compétitions forgent l’endurance et l’esprit de corps, mais créent aussi des hiérarchies implicites entre élèves, certains devenant de véritables célébrités dans les campus-lumières.

Solidarités et fraternités

Malgré la pression, l’esprit de fraternité demeure fort. Les élèves les plus avancés soutiennent les novices via un système de tutorat rituel, appelé « le Filet partagé », où un aîné tisse symboliquement un filet lumineux avec son cadet, scellant une relation de mentorat. Les soirées étudiantes prennent souvent la forme de banquets d’ichor et de spectacles de principautés invités, favorisant l’ouverture culturelle.

Pressions et épreuves

Mais la vie étudiante n’est pas exempte d’ombres. Les exigences académiques entraînent parfois burn-out et effondrements lumineux : les halos des élèves fragilisés vacillent, signes de leur détresse. Certains déserteurs sont d’anciens étudiants qui n’ont pas supporté cette pression et ont choisi la fuite ou la clandestinité.

Un creuset de destinées

Pour la majorité néanmoins, la vie étudiante demeure une période décisive : amitiés, rivalités et amours nouées à la Chapelle marquent durablement les carrières des vertus. Beaucoup considèrent leurs années de formation comme une seconde naissance, celle où ils ont appris non seulement un métier, mais une identité : celle de serviteurs de la lumière.

Critiques du système éducatif

Malgré son prestige et sa réputation millénaire, le système éducatif de la Chapelle des Vertus n’échappe pas aux critiques, souvent virulentes. S’il forme des générations entières de soignants, de logisticiens et de stratèges, il est aussi accusé de rigidité, d’élitisme et de dérives bureaucratiques.

Rigidité des protocoles

De nombreux élohim reprochent à la Chapelle de transformer l’enseignement en une suite de procédures standardisées. Si cette uniformisation garantit la qualité des soins et de l’organisation, elle bride parfois la créativité des vertus les plus atypiques. Les élèves qui ne se conforment pas parfaitement aux protocoles risquent d’être marginalisés, voire réorientés de force vers des disciplines jugées secondaires.

Élitisme et sélection impitoyable

Le système méritocratique, bien que flexible en apparence, est accusé de favoriser surtout les lignées prestigieuses. Les vertus issues de générations basses, au halo plus puissant, bénéficient d’un capital symbolique qui les propulse vers les meilleures affectations. Les hautes générations, au contraire, doivent fournir des efforts colossaux pour obtenir la même reconnaissance. Cette hiérarchie implicite renforce un sentiment d’injustice sociale dans les campus-lumières.

Bureaucratisation excessive

La centralisation des savoirs et des pratiques, si efficace soit-elle, produit une machine administrative tentaculaire. Les enseignants passent parfois plus de temps à remplir des rapports qu’à transmettre leurs savoirs. Les innovations doivent franchir d’interminables étapes de validation avant d’être adoptées, ce qui décourage les initiatives locales.

Le spectre du marché noir

Certains élèves ou vertus diplômées, incapables de supporter la pression ou rejetés par l’institution, alimentent un marché clandestin de thaumaturgies. Ces déserteurs exploitent leurs connaissances hors du cadre officiel, fournissant soins, potions et talismans interdits. Ce phénomène, toléré en silence par une partie de la population, est vu par d’autres comme une preuve de l’incapacité de la Chapelle à prendre soin de ses propres rejetés.

Une identité parfois dévoyée 

Enfin, plusieurs dominations et principautés reprochent à la Chapelle d’avoir trahi l’esprit originel de Sandalphon. Là où l’archange de la Miséricorde avait voulu un chœur empathique, attentif et adaptable, l’institution produit parfois des fonctionnaires de la lumière plus soucieux de carrière, de rang et de règlements que de compassion véritable.

Pouvoir de la Chapelle sur les industries et administrations 

La Chapelle des Vertus n’est pas seulement une institution éducative et spirituelle : elle est l’un des piliers techniques et organisationnels des Cieux. Par son expertise en médecine, en thaumaturgie, en gestion et en logistique, elle exerce une influence profonde sur l’ensemble du tissu industriel et administratif élohien, au point que nombre d’autorités reconnaissent en elle un pouvoir silencieux mais incontournable.

Un monopole médical

Les hôpitaux célestes, les dispensaires militaires et les centres de soins préventifs sont tous administrés par la Chapelle. Ses normes régissent la pharmacopée officielle, ses vertus gèrent la production et la distribution des médicaments, potions et talismans thérapeutiques. Les industries de santé, qu’elles soient publiques ou privées, dépendent donc entièrement de ses directives et de ses laboratoires de recherche. Aucun traitement ne peut être homologué sans le sceau de la Chapelle.

La clé de la logistique

Avec la Chapelle Hermès, les vertus tiennent entre leurs mains l’architecture logistique des royaumes : flux de cristal, circuits d’approvisionnement, transport interstellaire, distribution énergétique. Les grandes industries de construction, de transport et de commerce doivent se plier à leurs protocoles et certifications. Cette dépendance rend la Chapelle indispensable aux projets des puissances, des ministères et des maisons marchandes, qui n’ont d’autre choix que de composer avec son autorité.

Un génie gestionnaire au service des administrations 

Dans la bureaucratie céleste, de nombreux administrateurs sont issus de la Chapelle. Leurs méthodes, calculs de risques, planification stratégique, management des chorales et maîtrise des réseaux, ont façonné le fonctionnement même des ministères et des cours archangéliques. Sans les vertus, les rouages administratifs des Cieux se gripperaient. Cette présence discrète mais omniprésente leur confère un rôle d’architectes invisibles de la gouvernance.

Un pouvoir thaumaturgique normatif

Les filets lumineux, talismans et ondes curatives conçus par les vertus sont utilisés par toutes les corporations, de la Milice céleste aux guildes d’artisans. La Chapelle définit les normes de fabrication, de diffusion et d’utilisation de ces thaumaturgies. Elle détient donc un pouvoir quasi-réglementaire sur l’industrie magique, pouvant faire ou défaire la prospérité de certains secteurs.

Une dépendance systémique

De l’avis général, aucun royaume ne pourrait fonctionner sans le soutien des vertus. Les armées tomberaient malades ou manqueraient de ravitaillement, les industries perdraient leurs ressources, les administrations sombreraient dans le chaos. Cette dépendance fait de la Chapelle un levier politique majeur : sans jamais lever les armes, elle peut orienter les décisions des archanges et influencer la conduite des guerres comme des reconstructions.

En somme, la Chapelle des Vertus n’est pas qu’une école ou une guilde de soignants. Elle est l’ossature invisible de l’économie et de l’administration célestes, garante d’un ordre que nul n’oserait sérieusement défier.

Relations avec les autres chœurs et autorités 

L’influence de la Chapelle des Vertus ne se déploie jamais en vase clos : elle s’inscrit dans un réseau complexe de relations, d’alliances et de rivalités avec les autres institutions des Cieux. Sa place de pivot logistique et médical en fait une alliée indispensable mais parfois contestée.

Avec l’Ecclésia

La Chapelle entretient une relation tendue avec l’Ecclésia des séraphins. Les deux institutions partagent un héritage commun, Sandalphon, créateur des vertus, était lui-même un séraphin, mais leur évolution a creusé un fossé. Les séraphins prônent la ferveur et la spiritualité, tandis que les vertus privilégient la rationalité, l’éthique et l’intelligence émotionnelle. Cette opposition se manifeste dans les débats publics : l’Ecclésia accuse parfois la Chapelle de réduire la lumière divine à des équations et à des protocoles, tandis que la Chapelle reproche aux séraphins leur dogmatisme et leur absence de pragmatisme.

Avec l’Institut des Chérubins

La Chapelle et l’Institut jouissent d’une entente quasi fraternelle. Les chérubins apportent aux vertus leur expertise scientifique et technologique, tandis que les vertus leur fournissent des données médicales et sociales précieuses. Ensemble, els élaborent de nouveaux traitements, développent des modèles prédictifs de maladies ou de crises démographiques, et forment un front commun pour défendre la primauté de la raison et de la recherche dans la société élohienne.

Avec la Vigie des Ophanim

La coopération est tout aussi étroite avec la Vigie. Les vertus s’appuient sur les données massives recueillies par les ophanim pour anticiper les besoins médicaux et logistiques, tandis que la Vigie profite du savoir-faire administratif des vertus pour gérer ses propres réseaux. Leur entente est parfois teintée d’ironie, car les ophanim sont réputés filous et secrets, mais les deux institutions savent qu’elles partagent une même obsession : organiser et prévenir, plutôt que subir.

Avec le Ministère des Dominations

Les relations sont plus ambivalentes avec le Ministère. Les dominations exercent une influence directe sur la Chapelle, siégeant souvent dans ses conseils et supervisant ses orientations éthiques. En retour, les vertus dénoncent parfois une tutelle pesante, où la voix des dominations masque leur propre autonomie. Ces luttes d’influence sont constantes : les dominations veulent façonner la Chapelle selon leurs vues politiques, tandis que les vertus revendiquent leur indépendance au nom de leur mission humaniste.

Avec la Milice Céleste

La dépendance réciproque entre la Chapelle et la Milice est totale. Sur le front comme à l’arrière, les vertus soignent les combattants, organisent les évacuations, maintiennent le moral des troupes et assurent l’approvisionnement en armes, armures et vivres. Les miliciens voient dans les vertus leurs alliés les plus précieux, mais les tensions existent : les puissances accusent parfois la Chapelle d’« amollir » les guerriers en s’inquiétant trop de leur confort, tandis que les vertus reprochent à la Milice de traiter les soldats comme des consommables.

Avec les Archanges

Enfin, la Chapelle dépend directement des autorités archangéliques. Les princes et souverains des royaumes sollicitent en permanence ses services : hôpitaux, infrastructures, logistique de guerre, gestion des flux d’âmes. Cette dépendance donne aux vertus une capacité d’influence considérable, car un royaume privé de leur soutien se retrouve rapidement paralysé. Les archanges en sont conscients, et s’assurent de ménager la Chapelle, tout en la surveillant étroitement pour éviter qu’elle ne devienne un contre-pouvoir trop affirmé.

L’appui des autres chœurs 

Bien que la Chapelle des Vertus soit réputée pour son autosuffisance intellectuelle et organisationnelle, elle n’opère pas en complète isolation. Ses besoins colossaux en infrastructures, en savoirs et en sécurité attirent naturellement la collaboration des autres chœurs élohien, qui viennent y apporter leur expertise. Ces apports externes enrichissent l’enseignement et le fonctionnement de la Chapelle, même si les vertus rappellent volontiers que leur institution pourrait survivre seule grâce à ses propres génies.

Les chérubins : ingénieurs et techniciens

Les chérubins de l’Institut apportent leur maîtrise des systèmes informatiques et des équipements médicaux. Els conçoivent les crist-ordinateurs qui stockent les données médicales, entretiennent les simulateurs d’apprentissage, et développent les appareils de diagnostic lumineux. Leur expertise en réseaux renforce le lien constant de la Chapelle avec le réseau EL.

Les puissances : protecteurs et gardes d’honneur

La présence de la Milice céleste est indispensable pour la sécurité des hôpitaux, des convois logistiques et des campus-lumières. Des contingents de puissances y sont affectés en permanence, assurant la protection des vertus et de leurs infrastructures contre les démons comme contre les trafiquants clandestins. Leur discipline militaire est aussi un exemple vivant pour les élèves stratèges de la Chapelle.

Les principautés : maîtres de rhétorique et d’art

Les principautés interviennent dans l’enseignement de la rhétorique, de l’éloquence et de l’art oratoire. Elles forment les vertus à convaincre, à inspirer et à diriger par la parole, compétences cruciales pour les administrateurs comme pour les thérapeutes. Leurs ateliers de dramaturgie et de chant aident aussi à cultiver l’intelligence émotionnelle, pilier de l’identité des vertus.

Les dominations : supervision éthique et arbitrage

Les dominations siègent dans les conseils de la Chapelle pour y apporter leur voix d’oracle et leur autorité morale. Elles s’assurent que les pratiques thaumaturgiques ou médicales restent conformes aux grandes lois cosmiques, arbitrent les dilemmes éthiques et rappellent aux vertus leur devoir de loyauté envers le Grand Dessein.

Les séraphins : gardiens du feu sacré

Bien que plus distants, les séraphins interviennent dans la formation spirituelle des vertus. Ils enseignent les principes du feu sacré, utilisé dans certains traitements de purification ou dans la sanctification des talismans. Leur ferveur religieuse sert aussi à rappeler la dimension sacrée du soin et de l’assistance.

Les ophanim : surveillance et données

La Vigie met à disposition de la Chapelle ses systèmes de surveillance et ses flux de données. Ces informations permettent aux vertus d’anticiper les crises sanitaires, d’évaluer les besoins logistiques à grande échelle et de réagir rapidement aux catastrophes.

Une autosuffisance jalouse

Malgré ces apports, la Chapelle reste jalouse de son indépendance. Forte de ses milliers de génies gestionnaires, thaumaturges et médecins, elle pourrait théoriquement se passer des autres chœurs. Cette autosuffisance nourrit parfois des critiques : certains accusent la Chapelle d’orgueil et d’isolement, d’autres craignent qu’elle ne devienne un empire administratif autonome.

La perception des vertus 

Les vertus reconnaissent volontiers la valeur des apports extérieurs à leur Chapelle. Dans les discours officiels, elles saluent la compétence des chérubins, la bravoure des puissances, la créativité des principautés ou la clairvoyance des dominations. Les cérémonies d’ouverture des campus-lumières mettent d’ailleurs souvent à l’honneur ces collaborations, symbolisant l’unité des chœurs autour du Grand Dessein.

Mais derrière cette façade diplomatique, les vertus cultivent une certaine fierté ombrageuse. Convaincues de leur propre génie gestionnaire et médical, elles considèrent souvent les contributions extérieures comme des appoints, utiles mais non essentiels. Dans leur mentalité, la Chapelle pourrait parfaitement fonctionner seule : elle dispose de ses propres savants, de ses propres thaumaturges et de ses propres stratèges.

Cette perception se traduit par un ton parfois condescendant.

  • Les chérubins sont vus comme de simples techniciens, nécessaires pour huiler les rouages mais incapables d’appréhender la vision globale.
  • Les puissances sont respectées pour leur force, mais perçues comme trop brutales pour comprendre les subtilités de l’organisation ou du soin.
  • Les principautés, admirées pour leur art, sont parfois jugées frivoles par des vertus plus austères.
  • Quant aux dominations, leur omniprésence est vécue à la fois comme une garantie morale et comme une tutelle intrusive.

Ainsi, même si la Chapelle coopère et remercie officiellement les autres chœurs, elle garde la conviction que le cœur battant de la rationalité, de l’empathie et de la logistique des Cieux se trouve entre ses murs. Cette assurance, perçue comme de l’orgueil par ses partenaires, alimente autant le prestige que la méfiance entourant la Chapelle.

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