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L'Institut

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L’Institut est l’organisation centrale des sciences et des technologies des Cieux, fondée à l’initiative d’Interrac, un chérubin anonyme devenu figure légendaire. Sa mission est de collecter, centraliser et diffuser l’ensemble des connaissances produites par les chérubins, scientifiques, ingénieurs et techniciens, au service du Grand Dessein.

Les Fonctions de l’Institut

L’Institut des chérubins est l’organe suprême de la recherche élohienne, chargé d’organiser la quête de savoir à l’échelle de la Création. Sa première mission est la collecte systématique des découvertes. Chaque chorale locale est tenue de transmettre le fruit de ses recherches, tandis que des compagnies spécialisées, telles que les Interracs, mènent fouilles et expéditions pour exhumer les connaissances enfouies dans les mondes anciens. Rien n’échappe à cette entreprise : archives oubliées, ruines des Brisures, cristaux mémoriels, tout est méticuleusement recensé et rapatrié.

Ce savoir est ensuite mis en commun sans réserve. L’Archive d’Interrac centralise et diffuse l’ensemble des données, garantissant une circulation permanente entre consortiums. Nul chercheur ne peut garder pour soi le fruit de ses découvertes : l’accumulation privée est considérée comme une faute grave. L’Institut repose sur ce principe de mise en commun absolue, conçu pour assurer que la lumière d’EL profite à tous.

Mais la quête de la connaissance n’est pas sans risques ni travers. Les Conservateurs de l’Institut président des tribunaux scientifiques où sont jugés les cas de fraude, d’erreur grossière ou de médiocrité manifeste. Les sanctions varient selon la gravité, allant de la perte des titres honorifiques à l’exil scientifique. Le sort le plus redouté reste la relégation aux Archives Froides, où les fautifs passent le reste de leur carrière à compiler les travaux des autres, privés à jamais de la joie de créer.

L’Institut est aussi l’arbitre des conflits intellectuels. Il statue sur la paternité des découvertes, tranche les querelles de priorité et régule l’accès aux ressources convoitées par les différents consortiums. Ces arbitrages, souvent délicats, évitent que la compétition ne dégénère en guerres internes et garantissent que l’émulation reste au service du Grand Dessein.

Enfin, l’Institut entretient des relations extérieures complexes. Le dialogue avec l’Ecclésia reste tendu, car cette dernière exerce son pouvoir par le contrôle du cristal et l’autorité de Métatron. Les archanges, de leur côté, sollicitent sans cesse de nouvelles innovations pour accroître la puissance de leurs royaumes, au prix de négociations permanentes. Quant aux autres chœurs, ils oscillent entre coopération et rivalité : les vertus, dont le génie médical éclaire la gestion des âmes, ou les ophanim, maîtres de la navigation spatio-temporelle et de la surveillance, sont à la fois alliés et concurrents.

Organisation

L’Institut, souvent surnommé « la Chokmah », est installé dans le royaume éponyme, d’où il centralise et redistribue les savoirs scientifiques. Tous les instituts locaux (structures chérubiniques présentes dans chaque royaume) y envoient leurs représentants. Ces derniers se regroupent en Consortiums par spécialité :

Militech – Conception et fabrication d’armements, des armes légères aux systèmes de défense planétaires.

CiNavia – Industrie aérocéleste et construction de vaisseaux intercélestes civils ou militaires.

RiNavia – Réseaux de transport public et privé, sur terre comme dans les airs célestes.

Terraforma – Maîtrise de la planétologie, de la terraformation et de la régulation climatique.

Bioforma – Sciences biologiques appliquées aux créatures, incluant la création et la modification génétique.

Forgefond – Industrie de la cristallerie, de la transformation et de la mise en forme du cristal originel.

Genio – Technologies informatiques, machines de cristal et logiciels.

Skycom – Télécommunications et réseau EL, connectant l’ensemble de la Création.

Batalia – Construction monumentale, génie civil et urbanisme.

Fondation – Sciences fondamentales : mathématiques, physique et chimie.

Medisoma – Médecine avancée, greffes de cristal, régénération corporelle.

Chronotrix – Études et applications du temps et de l’espace, incluant la navigation interséphirothique.

Neuroforma – Sciences cognitives, interfaces esprit-machine et technologies psychiques.

Energen – Production, stockage et distribution de l’énergie céleste et cristalline.

Astraforge – Extraction et raffinage de matières premières issues des astres.

Polaris – Navigation et cartographie stellaire, suivi des routes célestes et interplanétaires.

Des bureaux transversaux croisent les savoirs de plusieurs consortiums pour développer des innovations hybrides.

Autorité centrale : le Synode d’Interrac 

L’autorité qui chapeaute l’ensemble est le Synode d’Interrac, nommé en mémoire du fondateur légendaire.

Le Synode est composé des Primats des consortiums, élus parmi les chercheurs les plus brillants de leur domaine.

Ces Primats siègent en conseil permanent dans la Grande Rotonde de Chokmah, où sont débattues les grandes orientations de recherche, les arbitrages budgétaires et la politique vis-à-vis des autres institutions.

Les décisions sont prises par consensus, mais en cas de désaccord persistant, une procédure appelée Calcul Décisif impose un arbitrage mathématique : les équations d’optimisation tranchent, plutôt que les arguments rhétoriques.

Le Synode possède aussi un Primat-Supérieur, sorte de premier parmi les pairs, chargé d’incarner l’unité de l’Institut face aux autres pouvoirs (Ecclésia, archanges, Milice céleste). Ce poste est hautement symbolique, élu pour un mandat limité, et souvent contesté par les consortiums qui craignent une centralisation excessive.

Les Interracs 

Parmi les nombreuses chorales de l’Institut, aucune n’a acquis un prestige aussi mythique que les Interracs. Cette confrérie de chérubins est exclusivement dédiée à la redécouverte des savoirs de l’Âge d’or, perdus lors de la Seconde Brisure.

Les Interracs sont des archéologues du savoir. Leur vocation n’est pas tant d’innover que de retrouver les formules, les schémas et les dispositifs jadis conçus par les élohim, quand la science élohienne était à son apogée. Els explorent les mondes-fertiles et les royaumes, décryptent les archives fragmentées, et restaurent les technologies oubliées.

On leur doit la réouverture de nombreux sites antiques, dont certains abritent encore des fragments de machines colossales capables d’altérer l’espace-temps. 

Leur dogme repose sur une conviction : le futur de la science se trouve dans le passé. Les Interracs considèrent que l’âge actuel n’est qu’une décadence et que seule la restauration des plans originels d’EL permettra à la Création de retrouver sa splendeur.

Leur devise est :

« Nous ne créons rien : nous rappelons. »

Cette posture les place parfois en marge des autres consortiums, plus tournés vers l’innovation. Mais aux yeux du Synode d’Interrac, leurs trouvailles sont des trésors inestimables.

Les Interracs ne constituent pas un consortium autonome mais une chorale transversale, travaillant main dans la main avec plusieurs branches :

  • avec Chronotrix, pour l’étude des technologies spatio-temporelles des trônes ;
  • avec Forgefond et Genio, pour réanimer les machines cristallines de l’Âge d’or ;
  • avec Fondation, pour traduire les fragments mathématiques de l’ancien Tikkun.

Els rapportent directement au Synode, et bénéficient d’une autonomie exceptionnelle. Leurs missions de terrain les amènent à voyager dans des zones dangereuses, parfois infestées de démons.

Ambiguïtés  

L’Ecclésia tolère les Interracs, mais se méfie de leurs découvertes : certains secrets du passé contredisent les dogmes officiels.

Les archanges, eux, utilisent leurs trouvailles comme des armes politiques, se disputant le privilège d’exploiter en premier les fruits de leurs fouilles.

Au sein de l’Institut, les Interracs jouissent d’un prestige redouté, car toute découverte majeure leur confère une autorité symbolique qui peut infléchir les décisions du Synode.

Hiérarchie de l’Institut des chérubins 

L’Institut, surnommé la Chokmah, n’est pas un simple réseau académique : c’est une institution hiérarchisée, qui encadre et régule l’ensemble des travaux des chorales chérubiniques. Sa structure reflète son dogme : mise en commun absolue du savoir, jugement permanent, amélioration continue et recherche de l’unité rationnelle en hommage à EL.

Les Chorales savantes

À la base se trouvent les chorales chérubiniques, cellules de travail collectif. Chaque chorale est spécialisée (biologie, cristallerie, cybernétique, planétologie, etc.) et fonctionne comme un laboratoire permanent. Le savoir y est produit de manière collaborative, puis compilé dans l’Archive d’Interrac. Les chorales sont soumises à des épreuves régulières de jugement, où leurs travaux sont évalués par des jurys supérieurs.

Les Conservateurs

Chaque chorale est supervisée par un ou plusieurs Conservateurs, chérubins chevronnés dont le rôle est d’assurer la conformité des recherches avec les Protocoles d’Interrac. Els servent de juges des découvertes : évaluer la solidité des résultats, sanctionner les erreurs, reconnaître les percées. Els arbitrent aussi les conflits internes (questions d’attribution, disputes entre chercheurs). Être reconnu comme Conservateur est un immense prestige : c’est l’un des titres les plus convoités de l’Institut.

Les Primats des Consortiums

Au-dessus des Conservateurs siègent les Primats, qui dirigent chacun un consortium spécialisé (Militech, Terraforma, Genio, etc.). Els sont élus par leurs pairs parmi les chérubins les plus brillants et charismatiques. Els organisent la coopération entre chorales locales et centralisent les résultats de tout leur domaine. Chaque Primat incarne à la fois une autorité scientifique et une autorité politique, car el défend les intérêts de son consortium face aux autres. Leur pouvoir est immense : els décident quelles recherches seront financées, quelles priorités seront suivies, quelles innovations seront partagées avec l’extérieur.

Le Synode d’Interrac

Les Primats forment ensemble le Synode d’Interrac, instance suprême de l’Institut. Els débattent dans la Grande Rotonde de Chokmah, où chaque décision majeure est prise à l’issue de longues discussions, ou d’un Calcul Décisif (procédure mathématique tranchant en cas de désaccord).

Le Synode a plusieurs fonctions essentielles :

  • Récolter le savoir et le centraliser dans l’Archive.
  • Partager les connaissances entre consortiums et chorales.
  • Juger les travaux et arbitrer les litiges entre chercheurs.
  • Arbitrer les conflits de propriété intellectuelle ou de priorité de découverte.
  • Entretenir les relations avec les autres chœurs (séraphins, vertus, principautés, etc.), et surtout avec l’Ecclésia et les archanges.

Le Primat-Supérieur

Un Primat-Supérieur est élu pour incarner l’unité de l’Institut. El est le porte-parole officiel auprès des autres institutions : Ecclésia, archanges, Milice céleste. Son rôle est surtout diplomatique et symbolique, car son autorité sur les autres Primats reste limitée. Sa fonction est périlleuse : trop complaisant, el est accusé de trahir la science ; trop intransigeant, el risque la répression des séraphins de l’Ecclésia.

Une hiérarchie vivante et compétitive

La hiérarchie de l’Institut reflète la philosophie du Psychopompe : le Jugement. Chaque niveau exerce un contrôle sur le niveau inférieur, non par tyrannie mais par exigence d’excellence. La médiocrité est traquée : celui qui échoue à convaincre ses pairs se voit rétrogradé. À l’inverse, une découverte majeure peut propulser un simple chercheur à la tête d’une chorale, voire jusqu’au Synode. Cette compétition permanente maintient l’Institut dans un état d’effervescence intellectuelle, mais crée aussi des tensions violentes entre factions et consortiums.

Recrutement et sélection

L’Institut des chérubins se targue d’être la plus méritocratique des institutions élohiennes. Y entrer n’est pas un privilège de naissance, mais une épreuve de mérite, de rigueur et de foi dans le dogme du savoir. La sélection des futurs membres repose sur trois piliers : compétence, endurance et alignement idéologique.

Les Épreuves d’Admission

Tout chérubin souhaitant rejoindre l’Institut doit passer par un cycle d’examens rigoureux. Ces épreuves sont connues pour leur sévérité :

Épreuve de Fondation : démontrer une maîtrise absolue des sciences fondamentales (mathématiques, physique, chimie).

Épreuve d’Application : concevoir ou améliorer un dispositif pratique, souvent à partir d’outils défectueux ou incomplets.

Épreuve de Jugement : soumettre une recherche personnelle à un jury de Conservateurs, qui juge autant la solidité de la démonstration que la capacité à soutenir un débat contradictoire.

Épreuve de Dogme : un examen idéologique, où le candidat doit réciter les Protocoles d’Interrac et prouver sa compréhension intime de la philosophie du Psychopompe (amélioration continue, refus de la médiocrité).

Ces épreuves sont si exigeantes qu’à peine un candidat sur dix est admis.

L’Alignement idéologique

L’Institut ne recrute pas seulement des savants, mais des croyants de la Raison. Tout candidat doit prouver son adhésion au dogme :

  • la conviction que le savoir est sacré et doit être mis en commun ;
  • la certitude que chaque ignorance est une hérésie ;
  • l’engagement à ne jamais thésauriser pour soi-même une découverte ;
  • la volonté de se soumettre au Jugement de ses pairs en toute circonstance.

Les candidats jugés talentueux mais idéologiquement instables sont écartés ou rééduqués dans les Séminaires de Chokmah, où ils subissent une formation doctrinale intensive.

La hiérarchie des novices

Ceux qui réussissent les épreuves entrent dans l’Institut comme Novices. Els sont affectés à une chorale, où els commencent par des tâches ingrates : archivage, répétition de calculs, maintenance des instruments. Els doivent prouver leur valeur par des contributions concrètes (amélioration d’un protocole, résolution d’une équation bloquée, invention mineure). Après plusieurs cycles, les novices jugés dignes deviennent Acolytes, intégrés pleinement aux projets de leur chorale.

Prestige et dangers 

Être admis à l’Institut est un honneur immense, mais aussi un fardeau. La compétition interne est féroce : un novice peut rapidement briller et gravir les échelons, mais aussi échouer et être relégué aux Archives Froides, condamné à compiler des données sans jamais participer aux grandes découvertes.

Ainsi, le recrutement est perçu comme un Jugement en soi : une purification qui ne retient que les esprits les plus brillants et les plus loyaux au dogme.

Les autres chœurs au sein de l’Institut 

Bien que l’Institut des chérubins soit avant tout leur domaine, il ne fonctionne pas en vase clos. Plusieurs autres chœurs participent activement à son organisation, chacun apportant ses compétences propres. Ces collaborations sont encadrées par un principe strict : loyauté absolue envers l’Institut et confidentialité totale. Nul ne peut y travailler sans prêter serment de silence et de fidélité aux Protocoles d’Interrac.

Les Dominations : conseillères et stratèges

Les dominations jouent un rôle clé dans la gouvernance interne. Elles agissent comme gestionnaires et conseillères auprès des Primats des consortiums et du Synode d’Interrac. Leurs talents d’oratrices et leur vision stratégique permettent de canaliser les querelles entre factions savantes et d’assurer que les décisions collectives restent orientées vers le Grand Dessein. Certaines dominations siègent comme arbitres lors des Épreuves de Jugement, ajoutant une dimension morale ou politique aux évaluations scientifiques.

Les Vertus : administratrices inflexibles

Les vertus prennent en charge la gestion administrative de l’Institut. Elles tiennent les registres, compilent les rapports de recherche et organisent la circulation des données entre chorales et consortiums.
Ce sont elles qui garantissent la traçabilité de chaque découverte, évitant qu’un savoir ne disparaisse dans les méandres des archives. Rigoureuses et méthodiques, elles incarnent la mémoire vivante de l’Institut, mais aussi son implacable bureaucratie.

Les Puissances : gardiennes de la sécurité

Les puissances forment le bras armé de l’Institut. Leur mission est double : assurer la protection des laboratoires et garantir la sécurité des chercheurs, souvent ciblés par des espions ou des fanatiques séraphins. Elles supervisent aussi la sécurité intérieure, empêchant les fuites d’informations sensibles. Dans les zones de fouilles menées par les Interracs, ce sont les puissances qui escortent les savants, prêtes à affronter démons comme pillards.

Les Ophanim : yeux et filets du savoir

Le rôle le plus central après celui des chérubins est tenu par les ophanim. Spécialistes de la surveillance et de la couture de l’espace-temps, els sont au cœur des réseaux de données et systèmes informatiques de l’Institut. Ce sont els qui scrutent en permanence les expérimentations, les communications internes et l’ensemble du réseau EL lié à l’Institut. Leurs filets collectent, vérifient et trient les données brutes, que les chérubins transforment ensuite en savoir utilisable. Par ce rôle de vigiles invisibles, les ophanim assurent la transparence totale en interne… et la censure vis-à-vis de l’extérieur.

Un serment de silence

Tous les non-chérubins admis dans l’Institut doivent prêter un serment solennel de loyauté et de confidentialité. Nul ne doit révéler les découvertes internes aux autres chœurs ou aux royaumes sans l’aval du Synode. Les violations de ce serment sont considérées comme des crimes majeurs, punis par l’exil scientifique, la pénitence, voire la dissolution spirituelle dans les cas extrêmes.

Ainsi, si les chérubins dominent l’Institut, les autres chœurs y tiennent des fonctions essentielles, transformant la Chokmah en une cité savante polyphonique, où chaque voix soutient l’édifice fragile du savoir.

Relations avec les autres institutions 

L’Institut des chérubins, par son monopole sur la science et la technologie, entretient des rapports complexes avec les autres institutions élohiennes. Ces relations sont faites d’alliance contrainte, de méfiance et de dépendance réciproque, car nul royaume ne peut se passer de la Chokmah, mais l’Institut ne peut survivre isolé du reste des Cieux.

L’Ecclésia

L’Ecclésia, dominée par les séraphins, est la grande rivale idéologique de l’Institut.

Spiritualité contre rationalité : les séraphins prônent la ferveur et la foi, tandis que les chérubins glorifient le savoir et le jugement rationnel.

Rapport de force asymétrique : sous Métatron, l’Ecclésia domine largement, car elle contrôle l’accès au cristal, ressource indispensable à toutes les technologies chérubiniques. Ses séraphins fanatisés font pression sur les savants de Chokmah pour censurer ou orienter certaines recherches.

Méfiance doctrinale : l’Ecclésia soupçonne l’Institut d’héberger des doctrines hérétiques, telles que le Calcul Divin, et surveille étroitement ses publications.

Ainsi, les deux institutions coexistent dans une rivalité dominée, où l’Institut doit sans cesse composer avec la supériorité politique et mystique de l’Ecclésia.

La Vigie des Ophanim

La Vigie, institution des ophanim, est à la fois alliée et concurrente de l’Institut. Les deux collaborent étroitement dans les domaines de la surveillance, de la navigation interséphirothique et du traitement des données.  Mais les ophanim, maîtres de l’espionnage et de la couture spatio-temporelle, ne supportent pas la jalousie des chérubins qui veulent centraliser l’information. Les chérubins reprochent à la Vigie ses cachotteries, ses secrets inaccessibles, tandis que la Vigie accuse l’Institut de vouloir tout contrôler. Leurs rapports sont donc empreints de méfiance mutuelle, bien que la dépendance réciproque les oblige à collaborer.

La Chapelle des Vertus 

La Chapelle, institution des vertus, entretient une relation plus apaisée avec l’Institut. Les vertus admirent la rigueur scientifique des chérubins, proche de leur propre rationalité teintée d’empathie. Elles collaborent dans la médecine, la régénération corporelle, la gestion des âmes et l’administration générale. Toutefois, les vertus dénoncent parfois l’inhumanité froide de l’Institut, qui sacrifie l’éthique au profit du progrès. Malgré ces tensions, la Chapelle est l’alliée naturelle de la Chokmah contre l’Ecclésia.

La Milice céleste

La Milice, bras armé des Cieux, dépend fortement des innovations chérubiniques. Vaisseaux, armes, défenses planétaires : la Milice n’existerait pas sans l’Institut. En retour, la Milice protège les sites de recherche, escorte les Interracs dans leurs fouilles et défend Chokmah contre les démons. Mais les relations sont tendues : les puissances militaires reprochent aux chérubins leur lenteur et leur excès de précautions, quand la guerre exige des résultats rapides. La Milice respecte la Chokmah, mais la considère parfois comme un mal nécessaire.

Les Ministères des Dominations 

Les dominations exercent un contrôle politique constant sur l’Institut. Elles y envoient des conseillers pour s’assurer que les travaux s’alignent sur les intérêts du gouvernement céleste. Elles jouent le rôle d’arbitres entre les querelles savantes, mais aussi de censeurs, filtrant ce qui peut ou non être partagé avec les autres royaumes. Leur influence est ambivalente : protectrice pour certains, intrusive pour d’autres. Ainsi, le Ministère sert à la fois de médiateur et de chien de garde, empêchant l’Institut de s’émanciper trop.

Les archanges 

Les archanges, souverains des royaumes, entretiennent une relation d’exigence permanente avec l’Institut. Chacun veut être prioritaire dans l’accès aux innovations, pour renforcer son propre domaine. Les archanges de mondes fertiles méprisent souvent les sciences biologiques et planétologiques des chérubins, qu’ils balayent lorsqu’ils désirent remodeler un monde à leur goût.

Pourtant, tous dépendent de la Chokmah : sans elle, plus de transports, plus de communications, plus de guerres victorieuses. L’Institut se retrouve donc dans une position paradoxale : indispensable mais mal-aimé, respecté pour son génie et critiqué pour son arrogance.

Dogme de l’Institut 

Le dogme de l’Institut des chérubins repose sur une conviction fondamentale : chaque fragment de savoir retrouvé est une étincelle d’EL, perdue lors de sa destruction. Pour les chérubins, la Création est une machinerie cosmique conçue par EL, dont les plans originels ont été pulvérisés lors de la Première Brisure. La quête de savoir est donc une quête spirituelle : en compilant les équations, en perfectionnant les machines et en consignant les découvertes, els espèrent réassembler la mémoire divine.

Ainsi, chercher le savoir est un acte religieux. L’Institut a codifié cette idée dans les Protocoles d’Interrac, un ensemble de préceptes à la fois techniques et liturgiques, qui prescrivent la bonne manière de manipuler la lumière, de compiler les archives ou d’ouvrir une équation.

Principes fondamentaux du dogme

Le Savoir est Sacré – toute connaissance est une parcelle d’EL et doit être préservée.

Ignorance est Hérésie – refuser l’apprentissage ou détruire le savoir revient à mutiler la mémoire divine.

La Répétition est Prière – chaque expérience répétée devient un office, chaque démonstration une liturgie.

La Communauté est Loi – le savoir appartient au consortium et non à l’individu.

Le Jugement est Amélioration – toute découverte, toute innovation, doit être sans cesse perfectionnée, sous peine de tomber dans la médiocrité.

La mise en commun absolue

Dans les laboratoires et consortiums choraux de l’Institut, aucun chercheur ne peut conserver une découverte pour el-même. Tout savoir est immédiatement compilé dans l’Archive d’Interrac, où il devient propriété collective. La mise en commun absolue imite l’Unité perdue d’EL : chaque chérubin n’est qu’un lumatome, une particule de la conscience divine en reconstruction.

Cependant, rien ne sort sans contrôle. Les publications diffusées aux autres chœurs sont expurgées, mutilées ou retardées. Ainsi, l’Institut prône le partage interne mais se ferme au monde extérieur, cultivant une élite savante jalouse de ses secrets.

Philosophie du Psychopompe : le Jugement 

L’Institut s’inspire aussi du dogme du Psychopompe, incarnation du Jugement. Dans cette vision, la science n’est pas seulement découverte, mais amélioration continue : rien n’est jamais parfait, tout doit être raffiné, révisé, transcendé. L’Institut prône : 

Le refus de la médiocrité : publier un savoir imparfait est une faute grave, car c’est transmettre une image mutilée d’EL.

La compétition interne : les savants sont en rivalité permanente. Chaque amélioration réussie d’un projet entraîne une élévation de statut, de prestige et de responsabilités au sein de l’Institut.

Le jugement par les pairs : toute innovation est scrutée avec une rigueur féroce ; une découverte fragile ou mal formulée expose son auteur au déshonneur, voire à l’exclusion.

Ainsi, l’Institut n’est pas un havre de quiétude : c’est une arène savante, où la quête de perfection est vécue comme une ascèse et où les chérubins s’évaluent sans relâche, imitant le Jugement d’EL.

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